Témoignage
Roberto et Corina
Modèle
Samana 59
Lieu
Autour du monde
Durée du voyage
Depuis 2020
Roberto et Corina incarnent l’esprit d’aventure avec leur extraordinaire voyage autour du monde à bord du Samana 59, signé Fountaine Pajot, qui allie parfaitement élégance, confort, performance et convivialité.
Leur témoignage illustre à la fois les défis et les instants précieux d’une vie en mer, à bord d’un voilier pensé pour offrir espace et confort à ses propriétaires.
Embarquez avec eux avec ce témoignage et profitez de son exposition au Salon Nautique de Marseille qui se tient au vieux port jusqu’au dimanche 8 décembre pour une visite privée.
L’histoire de Roberto et Corina est celle du tout premier Samana 59 à être mis à l’eau. Mais c’est en réalité l’histoire d’un rêve qui a commencé il y a longtemps – le désir de faire le tour du monde à la voile avec leurs six enfants. « Nous avons essayé deux fois et la vie avait ses plans différents pour nous » nous a confié Corina avant leur départ.
Aujourd’hui, leur circumnavigation ambitieuse est terminée, alors nous les avons retrouvés sur la terra firma à Buenos Aires. Ils ont acheté le bateau via Zoom pendant la pandémie et ont été ravis de constater qu’il correspondait exactement aux rendus qu’ils avaient vus. « Lorsque nous sommes montés sur le bateau pour la première fois, nous avons eu l’impression d’être à bord depuis longtemps. C’était exactement comme les rendus »raconte Corina.
Leur plus jeune enfant n’avait que trois ans et demi lorsqu’ils ont glissé les lignes. Elle est atteinte d’une forme grave d’infirmité motrice cérébrale, ce qui signifie qu’elle était en fauteuil roulant et nécessitait des soins particuliers. L’aînée avait 14 ans. Et pourtant, il n’y a eu que très peu de modifications à apporter au bateau pour qu’il réponde à toutes ces exigences différentes. « Nous avons transformé la cabine centrale et divisé les deux lits pour accueillir deux enfants » explique Roberto.
En fin de compte, l’une des filles aînées a passé de nombreuses nuits sous les tropiques à dormir sous une couette d’étoiles sur le flybridge. « Il y a de très beaux coussins là-haut, alors ma fille de 12 ans y a dormi 70% du temps » dit Corina. Lorsqu’il pleuvait, ils avaient le vaste carré pour jouer, regarder la télé ou faire leurs devoirs. Et la grande cabine principale est également devenue un centre social pour les enfants. La plupart des quarts se faisaient depuis la table à cartes.
Le couple a quitté la Floride pour rejoindre le World ARC avant qu’il ne passe par le canal de Panama. Le Covid arrivant en mois de mars, seuls quatre autres bateaux les ont rejoints pour le transit. Ils sont venus jusqu’aux Îles Galapagos avant que l’organisateur du rallye ne prenne la décision difficile d’annuler l’événement.
Roberto et Corina n’étaient cependant pas prêts à renoncer à leur rêve. « Nous avons continué tout seuls. Les îles Fidji commençaient à se réouvrir, alors nous avons déclenché la demande de séjourner là-bas. Nous sommes partis directement des Galapagos vers Fidji (une distance de 6.000 milles nautiques), mais au milieu du passage, nous avons obtenu la permission d’entrer en Polynésie française » précise Roberto.
De là, ils ont effectué le passage de 25 jours vers l’Indonésie – un autre rare pays qui accepté de laisser entrer les plaisanciers. « Nous avons dû naviguer directement à travers la Grande Barrière de corail. Les Australiens nous ont laissé jeter l’ancre quatre ou cinq fois lors de la traversée du détroit de Torres, mais nous ne pouvions pas aller à terre. »
De là, ce fut la Réunion, puis l’Afrique du Sud, Sainte-Hélène dans l’Atlantique sud, l’île peu visitée de Fernando de Noronha et le retour en Floride. « Nous avons visité moins d’endroits, mais fait des arrêts plus longs. Nous avons pu passer beaucoup plus de temps dans chaque endroit et être plus en contact avec le peuple, puisque nous étions les seuls touristes dans la région. Dans de nombreux endroits, nous étions les premiers bateaux à arriver, et nous étions donc très bien accueillis » explique Corina.
Le voyage a manifestement fait une profonde impression sur toute la famille.
Pour Corina, il y avait de la joie à rencontrer des peuples et des cultures différents – d’autant plus pendant le confinement. Elle se souvient du moment surréaliste où ils ont été invités à boire le kava cérémoniel à Fidji – en sirotant la même coquille de noix de coco que les 40 villageois.
Pour les enfants, le voyage a éveillé un amour de la voile et de la mer qui ne s’éteindra jamais. « Ils ont tous commencé à apprécier ces longs passages en mer. Lorsque nous sommes retournés sur le bateau, ma fille de 8 ans a crié ‘nous sommes libres, nous sommes libres !’. Je leur ai demandé s’il y avait eu des mauvais moments, et ils n’ont pu en penser qu’un seul : rentrer à la maison » raconte Corina.
Les moments forts ont été nombreux pour Roberto aussi, qui s’est relayé avec un équipier et sa fille aînée pour faire les quarts pendant la nuit. Mais celui qu’il retient par-dessus tous les autres est le temps passé en famille. « Passer 25 jours ensemble dans un espace proche a été quelque chose que nous n’aurons pas l’occasion de répéter. Nous avons vraiment appris à mieux nous connaître les uns les autres » dit-il.
Pour ceux qui pensent encore que les longs passages sont les morceaux ennuyeux qui se passent entre les îles, détrompez-vous. « J’ai adoré regarder la mer toute seule » raconte Corina. « Je me souviens aussi d’être assise sur le flybridge avec tous mes enfants réunis un soir à regarder les étoiles, à mettre de la musique et à chanter. Nous pêchions, nous préparions des repas spéciaux. Nous n’aurions pas pu faire ce voyage sans être sur un catamaran » termine-t-elle.